Souvent, les guerriers, les soldats, ont donné des noms à leurs armes. On se souvient de Durandal, l'épée mythique du chevalier Roland, Charlotte, le canon de 75, sans oublier la grosse Bertha...
Avant d'écouter la chanson de Théodore Botrel, je vous propose de lire cette prière, pastiche du "Je vous salue Marie !"
AVE MARIA d'un poilu à sa baïonnette
Je vous salue, Rosalie, pleine de charmes
La victoire est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les armes
que votre pointe qui fouille les entrailles des boches soit bénie!
Sainte Rosalie, Mère de la Victoire
Priez pour nous pauvres soldats,
Maintenant et à l'heure de la revanche
Ainsi soit-il !
C'était la guerre dans toute sa cruauté ! Mais pourquoi utiliser le temps passé ! Hélas !
Rosalie, c'est ton histoire
Que nous chantons à ta gloire
Verse à boire !
Buvons donc !
Rosalie est si jolie
Que les galants d' Rosalie
Verse à boire !
Sont au moins deux, trois millions
Buvons donc !
La polka dont elle se charge
S'exécute au pas de charge
Verse à boire !
Avec tambours et clairons
Buvons donc !
Au mitan de la bataille
Elle perce et pique et taille
Verse à boire !
Pare en tête et pointe à fond
Buvons donc !
Et faut voir la débandade
Des mecs de Lembourg et d' Bade
Verse à boire !
Des Bavarois, des Saxons
Buvons donc !
Rosalie les cloue en plaine
Ils l'ont eue, déjà, dans l'aine
Verse à boire !
Dans l' rein, bientôt, ils l'auront
Buvons donc !
Toute blanche, elle est partie
Mais, à la fin d' la partie,
Verse à boire !
Elle est couleur vermillon
Buvons donc !
Sois sans peur et sans reproches
Et, du sang impur des Boches,
Verse à boire !
Abreuve encor nos sillons !
Buvons donc !
Bonne fête, cependant, à toutes les Rosalie ! J'en connais de moins redoutables !