Je sais, Ginette Garcin, 1959
Je sais, Claude François, 1965
Maintenant, je sais, Jean Gabin, 1974
Je sais,Danny Shann, 1976
Je sais, Georges Chelon, 1987
Je sais,Lara Fabian, 1990
Je sais, Au p'tit bonheur, 1992
Je sais, Alliage, 1997
Je sais, Patricia Kaas, 1997
Je sais, Eve Angeli, 2001
Je sais, Perle Lama et Princess Lover, 2001
Je sais, Aqme, 2002
Je sais, Chimène Badi, 2004
Je sais, Cali, 2005
Je sais, Calogero, 2007
(Source : Les miscellanées de la chanson française de B. Dicale aux éditions Fetjaine)
Je sais son regard blanc sur son lit mortuaire
Et l'épée de poison qui transperça mon père
Je sais les dos voûtés sous les tristes nouvelles
Et je sais les bruits sourds je sais les coups de pelle
Je sais les voix fanées qui s'habillent d'excuses
Et celles trop huilées emmaillotées de ruses
Je sais les longues nuits à courtiser la mort
Pendu aux mots blanchis à la chaux du remords
Mais ne me demande pas
Pourquoi elle s'en va
Je ne sais pas
Je sais tous les amis qui se troquent des rêves
Aux bras de mots jaunis au goulot où l'on crève
Je sais toutes ces heures enfilées en collier
Qui oeuvrent pour la mort sans vraiment s'en douter
Et je sais que la pluie ne lave rien du tout
Qu'elle aide juste notre ennui à tenir jusqu'au bout
Je sais ces heures lentes qui gravissent la nuit
Et la lune élégante qui de travers sourit
Je sais qu'il manquera toujours quelqu'un en bout de table
Et je sais oh combien tu étais désirable
Je sais la solitude et ce goût de sang dans la bouche
La misérable habitude de finir seul dans sa couche
Je sais les tours joués par le goût de l'impossible
Je sais l'amour qui meurt dans des souffrances horribles
Je sais qu'à trop se retourner on tourne le dos au bonheur
Le reflet du visage déformé dans un lac de douleur
Je sais les pieds gonflés à courir après un salaire
Je sais les coeurs rouillés qui ne partiront plus en guerre
Je sais les doigts transis qui ne se serrent plus en poing
Et je connais l'amour terroriste poseur de bombes ou de lapins
Je sais ces grises épaves qui bavent sur la vie
Et leur sourire grave vissé par le mépris
Je sais ces nuits rassises où le sommeil nous laisse
Seuls avec nos pires ennemis et criblés de détresse