18 juillet 2011
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Il y a des chansons que je peux écouter très souvent et qui me font toujours le même effet. Cette chanson de Gilbert Bécaud, par exemple.
Elle fut écrite en 1953 par Louis Amade et Gilbert Bécaud.
"Des personnages légendaires et irréels, dans un décor qui ne l'est pas moins, passent en dansant sans vouloir s'arrêter nulle part. Ils ne possèdent que des chansons, et celui qui les a vus passer rêve de les suivre, mais les baladins ne font pas attention à lui." (R. Sprengers)
Viennent de loin parmi les champs de blé
Les bonnes gens regardent et les écoutent
Et les étoiles leur parlent de danser
Les vieux châteaux dressés du fond du moyen âge
Semblent guider leurs pas légers comme un matin
Et parmi les donjons perchés dans les nuages
Des princesses leur font des signes avec les mains
Mais les gars de vingt ans qui ressembl'nt à des dieux
Insouciants et joyeux parmi leurs rondes folles
Passent sous les donjons sans dire une parole
Ils ne regardent pas les bras tendus vers eux
Danse donc, joli baladin
C'est la ballade, c'est la ballade
Danse donc, joli baladin
C'est la ballade d'Arlequin
Les baladins qui serpentent les routes
Qui sont-ils donc dans leur costume d'or ?
Des vagabonds ou des dieux en déroute ?
Ils n'ont que des chansons pour seul trésor
Quand ils n'auront plus soif, ayant bu à la brume
Ils danseront pieds nus sur des fils argentés
Que cinq mille araignées tisseront sous la lune
D'une branche de houx jusqu'aux sapins gelés
Ils sont accompagnés dans la ronde divine
Par les enfants des rois aux longs cheveux bouclés
C'est un cortège bleu de mille mandolines
Où flottent un peu partout des voiles de mariée
Danse donc, joli baladin
C'est la ballade, c'est la ballade
Danse donc, joli baladin
C'est la ballade de l'Arlequin
C'est ainsi que l'on vit le plus grand mariage
De la fille du vent avec un arlequin
Mais tout cela n'était qu'un fragile mirage
Et je reste tout seul avec mes lendemains
Ohé les baladins
Vous partez ?...
Emmenez-moi.