Ces temps-ci les conversations évoquant une fin du monde éventuelle vont bon train devant les zincs de France et de Navarre.
Anne Sylvestre évoquait déjà cette éventualité en1969 !
Ceci dit, bon dimanche ! A la semaine prochaine !
Le jour où ça craquera
Je veux être dans tes bras
Quand, à force de n´y pas croire
Notre monde explosera
Quand se fera la nuit noire
Je veux être dans tes bras
Au diable ces lois trop grandes
Qui de nous, disposeront
Moi, simplement je demande
Que ça ne soit pas trop long
Comme ça n´est pas mon affaire
De mourir en sachant pourquoi
J´oublierai bientôt, j´espère
Tout ce qui ne sera pas toi
Moi, pourvu que je te tienne
Avec toi, les yeux fermés
Toi et moi, quoi qu´il advienne
Que nous partions les premiers
Qu´il n´y ait pas d´inventaire
Qu´on ne puisse regretter
Ce qu´il nous restait à faire
A faire et puis à aimer
Qu´on ne pense pas aux branches
Qu´on ne pense pas au vent
Que ça ne soit pas dimanche
Ou qu´on nous achève avant
Qu´on ne fasse pas la somme
Des bonheurs que nous perdrons
Qu´on ne sache jamais comme
Vieillir nous eût été bon
Pense à toutes ces années
Pense à ces printemps perdus
Et la Méditerranée
Faut-il qu´elle ne soit plus?
Pense aux moissons dans les granges
Pense aux raisins de chez nous
Je sais bien que je mélange
Quand on aime, on aime tout
Pense aux plongeons dans l´eau verte
Aux réveils de chaque jour
Quotidienne découverte
Des yeux neufs de notre amour
Alors plus jamais la neige
Et plus jamais le soleil
Oh! Comment supporterai-je
Qu´on fasse un gâchis pareil?
Non, puisqu´on sera ensemble
Tu me tiendras fort, fort
Et juste avant que ça tremble
Juste avant, nous serons morts
Aujourd´hui, tu dois me croire
C´est pour toi que je vivais
En attendant la nuit noire
Ne me quitte plus jamais
Je ne veux plus penser même
Qu´il y avait un ciel bleu
Je souhaite à tous ceux qui s´aiment
De mourir comme nous deux