Il y a longtemps que nous projetions de nous rendre à Giverny où Claude Monet (1840 - 1926) vécut de 1883 jusqu'à la fin de sa vie.
C'est chose faite ! Et ce fut un bonheur !
Un "ami de chanson et de poésie" m'a fait connaître cette très belle chanson d'Eric Lenoir et d'Elisabeth Pauthonier. Je l'en remercie ! La video (José Meyer) qui illustre cette chanson est également très réussie et les photos d'intérieur (salle à manger, cuisine...) ont été prises dans la demeure même de Monet à Giverny.
Un jardin à deux pas
d'une ville encombrée
un semblant de repas
des femmes dans un pré
et des saules qui ont
tant et si bien pleuré
qu'un étang a cru bon
de leur lécher les pieds
Une maison bâtie
le dos à la rumeur
comme la modestie
à l'abri des clameurs
il faut tant de silence
pour entendre son cœur
lorsque le jour avance
vers le lit des couleurs.
Une salle à manger
déjeuner de soleil
dont les rideaux légers
empêchent les abeilles
de venir assiéger
de musique gourmande
les pommes du verger
les raisins en guirlande.
D'où vient cette lumière
qui chante à la cuisine
que retient prisonnière
le cuivre des bassines
comme si l'essentiel
de notre nourriture
c'était des bouts de ciel
en pots de confiture.
Toute l'ombre bleue
marcher sur le gravier
à l'heure où le vent pleut
des gouttes de rosiers,
et vient en voisine
nous donner des nouvelles
d'un peintre qui jardine
sous d'autres arcs-en-ciel.
Un jardinier qui signe
au bas de ses journées
en lettres enfantines
son nom Claude Monet
d'un vieux peintre rêveur
qui ne sait plus très bien
s'il sème des couleurs
ou s'il peint des jardins.