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Bonjour !

  • : Ma p'tite chanson
  • : La chanson fait partie de notre vie. Elle accompagne notre quotidien, nos joies, nos peines... Peut-être apprendrez-vous quelque chose en parcourant ce blog. J'attends vos commentaires pour découvrir certains aspects de la chanson que je ne connais pas. A bientôt !
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Télérama - Musique

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17 mars 2021 3 17 /03 /mars /2021 16:32

Bonhomme. Un titre mais deux chansons et deux auteurs-compositeurs-interprètes : Gustave Nadaud et Georges Brassens.

Brassens, lecteur assidu et gourmand de Gustave Nadaud ne pouvait ignorer la chanson Bonhomme. Le titre de la joyeuse chanson du XIXe siècle est le même que celui de la sombre chanson  que Brassens a enregistré en 1958, mais qu'il chantait déjà à Basdorf en 1943. Le refrain original proclame : « C’est bonhomme qu'on me nomme / Ma santé c'est mon trésor / Et Bonhomme vit encore. » En cinq couplets, ce bonhomme expose ses secrets de longévité et de bonheur. Doit-on imaginer que Brassens s’est livré à une sorte d'exercice oulipien en prenant le contre-pied du texte de Nadaud avec sa propre chanson dont chaque couplet finit par une variante de « Bonhomme va mourir / De mort naturelle » ?

Bertrand Dicale - Brassens ? Editions Flammarion

Ecoutons d'abord la chanson de Gustave Nadaud. N'ayant trouvé aucune interprétation de cette chanson sur internet, j'ose vous proposer ma version.

 

 

Bonhomme - Gustave Nadaud

Vous ne savez pas mon âge ?
J’ai bientôt quatre-vingts ans :
Après un si long voyage,
On a connu bien des gens.
Mais je suis bon camarade,
Et toujours jeune d’humeur ;
Je ne suis jamais malade ;
J’ai bonne jambe et bon cœur.

C’est Bonhomme
Qu’on me nomme ;
Ma santé, c’est mon trésor ;
Et Bonhomme vit encor.

Il pleut ? J’ai mon parapluie !
Il fait froid ? J’ai mon manteau!
Si par hasard je m’ennuie,
Je m’en vais voir couler l’eau.
La nature tutélaire
Veille sur les passereaux ;
Je laisse tourner la terre ;
Je ne lis pas les journaux.

C’est Bonhomme
Qu’on me nomme ;
Ma gaîté, c’est mon trésor,
Et Bonhomme rit encor.

J’avais assez de richesse ;
Mais je fus trop obligeant,
Ce qui fait qu’en ma vieillesse
Je n’ai pas beaucoup d’argent.
À quoi pourrais-je prétendre ?
Les petits vivent de peu ;
J’ai du vin et du pain tendre,
Et le soleil du bon Dieu.

C’est Bonhomme
Qu’on me nomme ;
Ma santé, c’est mon trésor ;
Et Bonhomme vit encor.

De tous côtés j’entends dire :
« Que ces jeunes gens sont fous ! »
Je ne fus meilleur ni pire
Que la plupart d’entre vous.
Eh quoi ! pour des peccadilles
Gronder ces pauvres amours !
Les femmes sont si gentilles !…
Et l’on n’aime pas toujours.

C’est Bonhomme
Qu’on me nomme ;
Ma gaîté, c’est mon trésor ;
Et Bonhomme rit encor.

Rien ne peut plus me surprendre :
Là-bas j’irai sans regret ;
Et, quand il faudra m’y rendre,
J’aurai mon paquet tout prêt.

J’ai fait quelque bien sur terre ;
Bientôt je n’en ferai plus ;
Quand je serai sous la pierre,
Je veux qu’on mette dessus :

"C’est Bonhomme
Qu’on me nomme ;
Ma gaîté fut mon trésor…"
Mais Bonhomme vit encor !

Et maintenant, Bonhomme de Georges Brassens. Voilà ce qu'il disait de cette chanson.

"Celle-là, elle est très vieille, je crois que je l'ai faite en Allemagne. C'est pas triste du tout, au contraire. C'est pas triste, cet homme qui va mourir de mort naturelle, d'ailleurs. Et puis, cette femme qui passe sur tout pour aller lui chercher du bois, C'est pas triste, au contraire. Je trouve que c'est une chanson d'amour et de joie, moi. C'est triste si on la regarde comme ça en surface, mais c'est pas triste de voir une femme qui a été trompée par un homme et qui, au moment où il va mourir, va lui chercher du bois pour le chauffer. Au contraire, c'est réconfortant, c'est une chanson d'espoir."

Bonhomme - Georges Brassens
 
Malgré la bise qui mord
La pauvre vieille de somme
Va ramasser du bois mort
Pour chauffer Bonhomme
Bonhomme qui va mourir
De mort naturelle
Mélancolique, elle va
À travers la forêt blême
Où jadis elle rêva
De celui qu'elle aime
Qu'elle aime et qui va mourir
De mort naturelle
Rien n'arrêtera le cours
De la vieille qui moissonne
Le bois mort de ses doigts gourds
Ni rien ni personne
Car Bonhomme va mourir
De mort naturelle
Non, rien ne l'arrêtera
Ni cette voix de malheur
Qui dit "quand tu rentreras
Chez toi, tout à l'heure
Bonhomme sera déjà mort
De mort naturelle"
Ni cette autre et sombre voix
Montant du plus profond d'elle
Lui rappeler que, parfois
Il fut infidèle
Car Bonhomme, il va mourir
De mort naturelle
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2 décembre 2020 3 02 /12 /décembre /2020 16:46

Maman, le vent me fait la cour,
Le vent me trousse et m'éparpille,
Le vent me souffle des discours.
- Pardi, c'est ennuyeux, ma fille.
Ça l'est bien plus encore, maman,
Car le grand vent est mon amant.

Fille folle, amante du vent,
Boucle ton corset, baisse bien la tête.
Méfie-toi: qui aime le vent,
Engendre la tempête
Engendre la tempête

Maman, le vent partout me suit,
Le vent me presse et me bouscule.
Il pousse mes volets la nuit.
- Pardi, tu seras ridicule!
De quoi, ma fille, a-t-on bien l'air
En accouchant d'un courant d'air?

Maman, le vent m'aime si fort
Que je dois ouvrir les fenêtres.
Il ne veut plus coucher dehors,
Et je crois qu'un enfant va naître.
- Fille, je m'en irai avant
D'être la grand-mère du vent.

Maman, mon fils est né ce soir.
J'en suis restée toute meurtrie,
N'ai pas eu le temps de le voir.
Il m'a laissé à ma folie,
Et le voici parti, maman,
Aux trousses de son père le vent.

Mes amours ne sont que du vent.
Est-ce aussi le vent que j'ai dans la tête?
Puisque tu me fuis, mon enfant,
Je suivrai la tempête.
Je suivrai la tempête.

 

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29 septembre 2019 7 29 /09 /septembre /2019 08:46
Variations autour du thème de l'Homme Armé.

Deux dates, deux horaires pour un concert proposé par la Chorale La Petite Fugue de Luxeuil-les-Bains.

Le premier aura lieu le samedi 12 octobre 2019 à 20H30 à Courcelles-les-Montbéliard à l'Espace Jean Touret.
Pour le second... voir l'affiche. Il se tiendra dans le site remarquable du Prieuré de Marast.
Réservez dès maintenant vos places.
A bientôt.

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1 mai 2019 3 01 /05 /mai /2019 13:29

En relisant quelques pages de l'excellent livre de Bernard Dicale "Brassens ?" (Flammarion), je relevais ceci :

"Comme tous les artistes de la chanson, Brassens a fait ses classes. S'il a beaucoup parlé de l'influence de Charles Trenet sur ses premières chansons, c'est ailleurs qu'il faut chercher sa plus durable inspiration textuelle, chez Gustave Nadaud*. "

(B. Dicale in " Brassens ?", page 41)

* Gustve Nadaud (1820 - 1893) poète et chansonnier français. Voir également un article concernant G. Nadaud et Brassens sur le blog de l'Amandier

Pour illustrer ce propos et cette communauté d'esprit, écoutons deux chansons : L'Orage  (G. Brassens) et La Femme du Pompier (G. Nadaud). "L'eau ayant remplacé le feu, l'argument est celui de L'Orage, dans lequel Brassens met en scène un couple adultère uni par les intempéries, en l'absence du mari, marchand de paratonnerres." (même source, page 45).

L'orage
 

Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps,
Le beau temps me dégoûte et m' fait grincer les dents,
Le bel azur me met en rage,
Car le plus grand amour qui m' fut donné sur terr'
Je l' dois au mauvais temps, je l' dois à Jupiter,
Il me tomba d'un ciel d'orage.

Par un soir de novembre, à cheval sur les toits,
Un vrai tonnerr' de Brest, avec des cris d' putois,
Allumait ses feux d'artifice.
Bondissant de sa couche en costume de nuit,
Ma voisine affolé' vint cogner à mon huis
En réclamant mes bons offices.

« Je suis seule et j'ai peur, ouvrez-moi, par pitié,
Mon époux vient d' partir faire son dur métier,
Pauvre malheureux mercenaire,
Contraint d' coucher dehors quand il fait mauvais temps,
Pour la bonne raison qu'il est représentant
D'un' maison de paratonnerres. »

En bénissant le nom de Benjamin Franklin,
Je l'ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins,
Et puis l'amour a fait le reste !
Toi qui sèmes des paratonnerre' à foison,
Que n'en as-tu planté sur ta propre maison ?
Erreur on ne peut plus funeste.

Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs,
La belle, ayant enfin conjuré sa frayeur
Et recouvré tout son courage,
Rentra dans ses foyers fair' sécher son mari
En m' donnant rendez-vous les jours d'intempéri',
Rendez-vous au prochain orage.

A partir de ce jour j' n'ai plus baissé les yeux,
J'ai consacré mon temps à contempler les cieux,
A regarder passer les nues,
A guetter les stratus, à lorgner les nimbus,
A faire les yeux doux aux moindres cumulus,
Mais elle n'est pas revenue.

Son bonhomm' de mari avait tant fait d'affair's,
Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer,
Qu'il était dev'nu millionnaire
Et l'avait emmené' vers des cieux toujours bleus,
Des pays imbécile' où jamais il ne pleut,
Où l'on ne sait rien du tonnerre.

Dieu fass' que ma complainte aille, tambour battant,
Lui parler de la plui', lui parler du gros temps
Auxquels on a t'nu tête ensemble,
Lui conter qu'un certain coup de foudre assassin
Dans le mill' de mon cœur a laissé le dessin
D'un' petit' fleur qui lui ressemble.

Ecoutons maintenant La Femme du Pompier de Gustave Nadaud dans une interprétation de Arnaud Marzorati et Daniel Isoir extrait du CD La Bouche et l'Oreille entièrement consacré à des chansons de Gustave Nadaud.

Ah ! Je fais un vilain métier !

Je suis un séducteur infâme !

Que voulez- vous ? J'aime la femme,

J'aime la femme du pompier.

 

C'est un mari-pompier modèle,

Des deux côtés rempli de zèle ;

Partout où son devoir l'appelle,

Il est prêt de nuit et de jour ;

Ici, retenu par l'amour,

Là, convoqué par le tambour.

Sa femme est mon Eléonore,

C'est un ménage qui s'adore ;

Mais je l'aime bien plus encore.

 

Refrain

 

Sitôt qu'éclate un incendie,

C'est une tragi-comédie,

Son épouse le congédie ;

Il court, il va tout asperger.

Pour lui, c'est l'heure du danger,

Pour moi, c'est l'heure du berger ;

Et cet homme qui se dévoue,

Ce héros que j'admire et loue,

Je le trompe, je le bafoue...

 

Refrain

Quand la fièvre d'amour me gagne,

Je vais la nuit dans la campagne,

Et j'allume sur la montagne

Un feu de paille et de sarments ;

Puis, je vais, par mes hurlements

Réveiller les pompiers dormant.

lors, dans la maison connue

J'arrive à l'heure convenue

Et doucement je m'insinue...

 

Refrain

 

Mais toute maison allumée

Est moins ardemment enflammée

Que le cœur de ma bien-aimée.

Nous vivons, regardez un peu

Du feu, par le feu, dans le feu,

Corbleu ! Palsambleu ! Tête-bleu !

Nous crépitons dans des méandres

De flamme, de braise et de cendres,

C'est un trio de salamandres...

 

Refrain

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19 décembre 2018 3 19 /12 /décembre /2018 09:12
Image "Guide Le Parisien"

Image "Guide Le Parisien"

Noël approche et j'aimerais vous faire partager quelques chansons que j'aime et qui sont moins connues que les chansons traditionnelles de Noël ... que j'apprécie également malgré tout car elles sont comme un lien entre nous tous mais aussi entre les générations , voire même entre les peuples.

Fallait-il mettre une majuscule ou une minuscule au mot noël ? Une majuscule s'impose quand il s'agit de la fête (Joyeux Noël !). Il faudra, par contre mettre une minuscule quand le mot désigne un chant (Chanter des noëls) ou un cadeau ( Je vous offre cette chanson d'Edith Piaf pour votre petit noël !). D'une façon générale, le mot est du genre masculin mais on peut rencontrer l'expression "La Noël" qui est une forme elliptique de "La fête de Noël". Et... n'oublions pas le tréma... un Noël sans au moins deux flocons est un peu triste !

Petit bonhomme où t’en vas-tu ?
Courant ainsi sur tes pieds nus
Je cours après le Paradis
Car c’est Noël à ce qu’on dit

Le Noël de la rue
C’est la neige et le vent
Et le vent de la rue
Fait pleurer les enfants
La lumière et la joie
Sont derrière les vitrines
Ni pour toi, ni pour moi
C’est pour notre voisine

Mon petit, amuse-toi bien
En regardant, en regardant
Mais surtout, ne touche à rien
En regardant de loin

Le Noël de la rue
C’est le froid de l’hiver
Dans les yeux grands ouverts
Des enfants de la rue

Collant aux vitres leurs museaux
Tous les petits font le gros dos
Ils sont blottis comme des Jésus
Que Sainte-Marie aurait perdus

Le Noël de la rue
C’est la neige et le vent
Et le vent de la rue
Fait pleurer les enfants
Ils s’en vont reniflant,
Il s’en vont les mains vides
Nez en l’air et cherchant
Une étoile splendide

Mon petit, si tu la vois
Tout en marchant, tout en marchant
Chauffes-y tes petits doigts
Tout en marchant bien droit

Le Noël de la rue
C’est au ciel de leur vie
Une étoile endormie
Qui n’est pas descendue.

 

(Marc Heyral - Henri Contet)

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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 07:11
Miro (1925) - Metropolitan Museum of Art (New York)

Miro (1925) - Metropolitan Museum of Art (New York)

Ce tableau de Miro est la meilleure introduction possible à la chanson. La mention "Photo" en en-tête du tableau peut être interprétée, ici, dans son sens étymologique : le terme, provenant du grec, signifie "lumière". La lumière des couleurs, plus exactement celle des sensations que provoquent en nous les couleurs, se fait les yeux fermés, et c'est bien le propos d'Anne Sylvestre.

Analyse de Gérard Authelain in Rêves  - Les enfants de la Zique  (SCEREN)

Quand tu as les yeux fermés

Les couleurs sont douces

Quand tu as les yeux fermés

Les couleurs tu peux les toucher


 

Le blanc ce serait la neige

Le blanc ce serait le froid

Ce serait aussi l'arpège

De la glace sous ton doigt

Un courant d'air sur ton front

Et le piquant de la glace au citron

 

Quand tu as les yeux fermés

Les couleurs sont bonnes

Quand tu as les yeux fermés

Les couleurs tu peux les goûter


 

Le jaune ça serait la crème

Le jaune ça serait sucré

Ça serait tout ce qu'on aime

Le bonbon dans son papier

Et le miel que fait l'abeille

Dans le chaud d'un rayon de soleil


 

Quand tu as les yeux fermés

Les couleurs résonnent

Quand tu as les yeux fermés

Les couleurs tu peux les chanter


 

Le rouge c'est une trompette

C'est ton cri quand tu es gai

C'est rond comme un jour de fête

C'est vif comme un coup de pied

Coup de sifflet pour ton chien

Et son aboiement qui dit : Je viens


 

Quand tu as les yeux fermés

Les couleurs embaument

Quand tu as les yeux fermés

Les couleurs tu peux les respirer


 

Le vert c'est comme la menthe

Le persil, le romarin

C'est la forêt odorante

La fougère et le sapin

C'est la mousse de velours

Et c'est l'herbe qui revient toujours


 

Quand tu as les yeux fermés

Les couleurs sont fraîches

Quand tu as les yeux fermés

Les couleurs tu peux t'y baigner


 

Le bleu ça serait la source

La rivière et le ruisseau

Même l'eau qui coule douce

Au fond de ton lavabo

Et la pluie qui va qui va

Rigoler tout au long de ton toit


 

Quand tu as les yeux fermés

Les couleurs sont chaudes

Quand tu as les yeux fermés

Les couleurs tu peux les caresser


 

Le noir c'est les couvertures

C'est ton chat tout contre toi

C'est la laine et la fourrure

Le velours et l'angora

La chaleur de la maison

Quand la nuit se cogne à ton balcon


 

Quand tu as les yeux fermés

Les couleurs sont neuves

Quand tu as les yeux fermés

Les couleurs tu peux les inventer


Anne Sylvestre François Rauber


 

 

 

 

 

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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 04:33
Le temps du muguet - F. Lemarque

 

 

"Le temps du muguet" est une chanson écrite en 1959 par Francis Lemarque sur la musique d'un chant traditionnel russe "Les nuits de Moscou".

Je vous en propose deux versions : celle de Francis Lemarque et celle de Dimitri Hvorostovsky (Quelle voix superbe !) qui chante "Les nuits de Moscou" accompagné de l'Orchestre de Chambre de la Russie dirigé par Constantine Orbelian.

Il est revenu le temps du muguet
Comme un vieil ami retrouvé
Il est revenu flâner le long des quais
Jusqu'au banc où je t'attendais
Et j'ai vu refleurir
L'éclat de ton sourire
Aujourd'hui plus beau que jamais

Le temps du muguet ne dure jamais
Plus longtemps que le mois de mai
Quand tous ses bouquets déjà seront fanés

Pour nous deux rien n'aura changé
Aussi belle qu'avant
Notre chanson d'amour
Chantera comme au premier jour

Il s'en est allé le temps du muguet
Comme un vieil ami fatigué
Pour toute une année pour se faire oublier
En partant il nous a laissé
Un peu de son printemps
Un peu de ses vingt ans
Pour s'aimer pour s'aimer longtemps.

 

Depuis l’antiquité, les hommes célèbrent le muguet, symbole du printemps, signe de vie et d’avenir. Ainsi, il est censé nous porter chance. C’est au mois de mai que les Romains, fêtent Flora, déesse des fleurs. Au Moyen Âge, les jeunes hommes accrochent un brin de muguet à la porte de leur future fiancée pour leur dire leur attachement. Mais ce n'est que beaucoup plus tard, dans les années 1560, qu'offrir du muguet devient une véritable coutume.

Dès 1932, la vente du muguet le 1er mai dans les rues commence à Nantes, région d'où provient 80% de la production et se répand à toute la France dans les années qui suivent. Depuis, la tradition perdure, le must étant de recevoir un brin de muguet à 13 clochettes !

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6 octobre 2015 2 06 /10 /octobre /2015 16:55

J'ai retrouvé ma p'tite chanson perdue
Assise sur ma chaise
En équilibre se tenait la clef de sol
Sur son genou dodu
Do répétait de sa hanche à son cou
Et faisait du trapèze
J'ai remonté jusqu'au creux de son bras
Mi y était déjà

Sur sa cheville j'ai trouvé un bémol
Qui riait comme un ange
« Viens t'amuser et rejoins sur sa gorge
Le mi qui dort debout »
Où est le la ? Il est là voyons donc,
Ah, si vous saviez où !
Il sort souvent de son diapason
On comprend ça itou.

Maintenant que j'ai un coussin pour mon ré
J'peux passer aux dièses
Y'en a vingt-six comme des fils au buisson
Des roux, des argentés
J'en prends quatorze, j'y rajoute un bécarre
Voyez l'accord que j'ai
Et le point d'orgue, vous l'avez deviné,
À cheval sur son nez.

Je croyais aussi qu'un couplet suffirait
Mais le fa en colère
Me dit : « Félix, une chanson sans fa
Ça ne se fa plus guère » .
Je l'ai posé sur le bout de ma langue
Et mis dans son oreille
Voilà qu'de mi j'ai dérangé l'sommeil
Voilà le sol qui tremble.

Aidez-moi donc, je suis comme la flûte
Qui ne peut plus déchanter.
J'ai réveillé le peuple des septièmes
Qui rêvent de vengeance.
C'est plein de croches dans ce vaste clavier
En bandes sortent les blanches
J'ai bien trop peur de faire une symphonie…

La je finis ici
Mi, reste où tu es
Si tu veux voir les sphères
Colle ton do au sol
Ré apprends la musique
Et c'est ce que je fa.

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8 septembre 2015 2 08 /09 /septembre /2015 06:13
Le rideau rouge - Gilbert Bécaud

S'il est un moment que j'apprécie particulièrement lors d'un spectacle, ce sont les quelques secondes magiques qui précèdent le lever du rideau. Les lumières s'éteignent progressivement , le calme s'installe, tous les spectateurs se mettent ensemble dans une attente recueillie et curieuse...

Le rideau rouge de Gilbert Bécaud et Louis Amade traduit merveilleusement ces instants privilégiés.

 

Qu'il se lève le rideau rouge
Du théâtre de maintenant
Où l'on vient, contre un peu d'argent,
Frissonner avant qu'il ne bouge.
Les artistes qui se préparent
Font trembler un peu le rideau
Et c'est ça qui met sur la peau
Cet immense frisson bizarre.

L'artisan des métamorphoses
N'est bien sûr qu'un simple mortel,
Mais s'il prend des airs éternels,
C'est qu'il joue Pierrot à la Rose,
Car toute la magie du rêve
Est contenue dans ce détail :
Un rideau de velours corail
Qui tremble un peu et puis se lève.

Il a mis son brillant costume
Des soirs fabuleux de gala.
Le projecteur lui ajoutera
Sa dentelle de clair de lune.
Au bord du coeur il a peut-être
Un grand rayon d'amour planté
Et c'est pour lui qu'il va chanter
Sur ce bastion de quelques mètres.

Car ce qu'il n'a jamais pu dire
A simple voix à son amour,
Il vient le lancer au grand jour
Devant ce rideau qui respire
Car toute la magie du rêve
Est contenue dans ce détail :
Un rideau de velours corail
Qui tremble un peu et puis se lève

Qu'il se lève le rideau rouge
Du théâtre de maintenant
Où l'on vient, contre un peu d'argent,
Frissonner avant qu'il ne bouge

Mais si chaque soir je décroche
Dans le ciel des fous et des rois
Un morceau d'étoile pour toi,
Moi je n'ai qu'un mouchoir dans la poche
Car toute la magie du rêve
Est contenue dans ce détail :
Un rideau de velours corail
Qui tremble un peu et puis se lève.

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23 août 2015 7 23 /08 /août /2015 15:40
La musique - Philippe Katerine

Le temps n'engage guère à la promenade aujourd'hui... alors je propose à mes amis guitaristes de faire une petite révision de leurs accords avec comme professeur Philippe Katerine.

 

"Iconoclaste et inventif, l'ancien étudiant des arts plastiques a su imposer ses thèmes musicaux hors normes et ses textes parfois surréalistes.

Après avoir débuté sa carrière musicale comme compositeur et auteur, le musicien se fait aussi chanteur....

 

La chanson...

Les paroles de cette chanson se résument à l'énoncé de quelques accords que l'élève en guitare se dit à lui-même en les enchaînant, lentement d'abord en laissant un intervalle entre chaque, puis en accélérant pour se prouver l'accès à une certaine performance....

Puis arrive le moment où, lassé par l'exercice répétitif, il joue quelques accords qu'il a trouvés par lui-même...Il n'en sait pas le nom, mais il les apprécie... Le guitariste s'accorde ainsi une petite récréation, pour le plaisir. Puis la séquence de travail reprend."

(Cette analyse est extraite de l'excellent fascicule Chanteurs et peintres, Les enfants de la Zique, édité à l'occasion de la Fête de la Musque 2013  par le SCEREN sous la direction de Gérad Authelain. )

Ce qu'il y a de bien avec Philippe Katerine, c'est qu'il ne laisse pas indifférent et qu'il y a toujours débat...

 

 

 

La majeur

La majeur

La majeur

La majeur

Si mineur
La majeur

Si mineur
La majeur

Si mineur
La majeur..........

Do dièse mineur
Ré majeur sept
Ré dièse mineur
Si majeur sept

La majeur

Si mineur
La majeur

Si mineur
La majeur.....

Je ne connais pas le nom de cet accord-là
Mais je l'aime
Je ne connais pas le nom de cet accord-là non plus...
Ni celui-là
Ni celui-là

La majeur...

Si mineur
La majeur...

Fa

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