Bonne fête, Julie !
Voilà un prénom qui ne pose pas de problème si on veut l'illustrer par une chanson.
Julie la Rousse (René Louis Lafforgue), Julie (Marcel Amont), La Julie à Charlie (Pierre Perret)... etc...etc...
J'ai choisi une chanson interprétée par Edith PIaf "La Julie jolie" (1936) pour fêter Julie.
Les paroles sont de Gaston Couté qu'on ne présente plus et la musique de L. Daniderff, l'auteur de Je cherche après Titine qui sera empruntée par Charlie Chaplin dans le film Les Temps Modernes.
Le texte peut surprendre : il est écrit en patois beauceron.
A la loué’ de la Saint-Jean
Un fermier qui s’râtlait des rentes
Dans l’champs d’misèr’ des pauvres gens
Alla s’enquéri’ d’eun’ servante.
Après avoir hoché longtemps,
Pour quat’ pair’s de sabiots par an
Avec la croûte et pis l’log’ment,
I’fit embauch’ de la Julie…
La Julie, la Julie, la Julie était si jolie ! (bis)
L’empleya, sans un brin de r’pos
Du fin matin à la nuit grande,
A m’ner pâturer les bestiaux
Dans l’herbe peineuse de la lande ;
Mais un soir qu’il ‘tait tout joyeux
D’avoir liché qneuqu’s coups d’vin vieux
I’s’ sentit d’venir amoureux
Et sauta dans l’lit d’la Julie…
La Julie, la Julie, la Julie était si jolie ! (bis)
D’pis c’jour-là, d’venu fou d’amour
I’ t’y paya des amusettes,
Des affutiaux qu’l’orfèv’ du bourg
Vous compt’ toujou’s les yeux d’la tête ;
Pis vendit brémaill’s et genêts,
Vendit sa lande et son troupet
A seul’fin d’se fair’ des jaunets
Pour mett’ dans l’bas blanc d’la Julie…
La Julie, la Julie, la Julie était si jolie ! (bis)
Si ben qu’un coup qu’il eut pus ren
Ayant donné jusqu’à sa ferme,
A l’mit dehors, aux vents du ch’min,
Comm’un gâs qui paie pus son terme ;
Mais c’jour-là, c’était la Saint-Jean ;
Pour quat’ pair’s de sabiots par an
Avec la croûte et pis l’logement,
I’s’embaucha chez la Julie…
La Julie, la Julie, la Julie était si jolie ! (bis)