Cette chanson a été composée par le chanteur Lluis Llach en 1968. Elle a été traduite en de nombreuses langues.
« Estaca » signifie « pieu » en français.
C'est un appel à l'unité d'action pour accéder à la liberté. C'est sous la dictature du Général Franco qu'elle fut composée.
Le syndicat polonais Solidarnosc en fit son hymne.
Marc Ogeret l'a reprise en français sous le titre L'Estaque et Marc Robine sous le titre Le Pieu.
On pourrait encore citer Zebda, Les Femmouzes T, Jean-Bernard Plantevin...
Du temps où je n'étais qu'un gosse
Mon grand-père me disait souvent,
Assis à l'ombre de son porche
En regardant passer le vent :
"Petit, vois-tu ce pieu de bois
Auquel nous sommes tous enchaînés
Tant qu'il sera planté comme ça
Nous n'aurons pas la liberté
Mais si nous tirons tous, il tombera
Ca ne peut pas durer comme ça
Il faut qu'il tombe, tombe, tombe.
Vois-tu, comme il penche déjà.
Si je tire fort, il doit bouger
Et si tu tires à mes côtés
C'est sûr qu'il tombe, tombe, tombe
Et nous aurons la liberté.
Petit, ça fait déjà longtemps
Que je m'y écorche les mains
Et je me dis de temps en temps
Que je me suis battu pour rien
Il est toujours si grand, si lourd,
La force vient à me manquer
Je me demande si un jour
Nous aurons la liberté."
Puis mon grand-père s'en est allé
Un vent mauvais l'a emporté
Et je reste seul sous le porche
A regarder jouer d'autres gosses
Dansant autour du vieux pieu noir
Où tant de mains se sont usées
Je chante des chansons d'espoir
Qui parlent de liberté.