Une autre trouvaille : une carte postale sur laquelle figure une chanson d'Aristide Bruant : La Noire.
Né près de Montargis dans une famille bourgeoise, bientôt ruinée par les revers de fortune du père, le jeune Aristide Bruant (1851-1925) doit très vite s'assumer lui-même. A 17 ans, il est embauché comme ouvrier-bijoutier, et il fréquente les guinguettes de Ménilmontant, de Belleville et les lieux interlopes de la barrière du Trône. Ces sorties nocturnes apportent matière aux chansons qu'il commence à écrire, aidé par l'auteur et journaliste Jules Jouy. Celui-ci va le présenter à Rodolphe Salis qui vient d'ouvrir le Chat Noir. Dans ce petit cabaret où se côtoient toutes les classes sociales, notables et jules, Bruant devient une attraction recherchée. Son répertoire qui fait la part belle à l'argot, revisite un Paris souterrain, celui des crève-misère, des laissés-pour-compte, des loulous. Cette humanité pittoresque peuple des chansons comme "Rue Saint-Vincent-, "A Batignolles", "A la Villette", "A la Bastoche".... Ses contemporains finissent par le comparer à François Villon, poète des gueux.
Extrait de "Y'a d'la France en chansons" - Pierre Saka (Larousse).
Aristide Bruant - La noire par gilou
Et... si vous avez des cartes postales de ce type....faites-moi signe, je suis preneur.