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Bonjour !

  • : Ma p'tite chanson
  • : La chanson fait partie de notre vie. Elle accompagne notre quotidien, nos joies, nos peines... Peut-être apprendrez-vous quelque chose en parcourant ce blog. J'attends vos commentaires pour découvrir certains aspects de la chanson que je ne connais pas. A bientôt !
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C'est Où ?

Télérama - Musique

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 20:15

La veuve est le nom donné à la guillotine.

C'est aussi une chanson de Jules Jouy (1880) sur une musique de Pierre Larrieu (1924).

Jules Jouy était obsédé par les exécutions capitales que l'on offrait en spectacle au public.

Ce poème fut mis en musique à l'intention de Damia.

damia_dedicace.jpg

 

Elle l'interprétait les bras recouverts de gants rouges éclairés par des projecteurs qu'elle fut la première à utiliser ainsi sur scène.

Guillotine1981-1.JPG

 

Luxembourg.JPG

 

 

La veuve, auprès d'une prison,
Dans un hangar sombre demeure.
Elle ne sort de sa maison
Que lorsqu'il faut qu'un bandit meure.
Dans sa voiture de gala
Qu'accompagne la populace
Elle se rend, non loin de là,
Et, triste, descend sur la place.

Avec des airs d'enterrement,
Qu'il gèle, qu'il vente ou qu'il pleuve,
Elle s'habille lentement,
La veuve.

Les témoins, le prêtre et la loi
Voyez, tout est prêt pour la noce ;
Chaque objet trouve son emploi ;
Ce fourgon noir, c'est le carrosse.
Tous les accessoires y sont :
Les deux chevaux pour le voyage
Et le grand panier plein de son :
La corbeille de mariage

Alors, tendant ses longs bras roux,
Bichonnée, ayant fait peau neuve,
Elle attend son nouvel époux,
La veuve.

Voici venir le prétendu
Sous le porche de la Roquette.
Appelant le mâle attendu,
La veuve, à lui s'offre, coquette .
Tandis que la foule autour d'eux,
Regarde frissonnante et pâle,
Dans un accouplement hideux,
L'homme crache son dernier râle.

Car ses amants, claquant du bec,
Tués dès la première épreuve
Ne couchent qu'une fois avec
La veuve.

Tranquille, sous l'oeil du badaud,
Comme, en son boudoir, une fille,
La veuve se lave à grande eau
Se dévêt et se démaquille.
Impassible, au milieu des cris,
Elle retourne dans son bouge,
De ses innombrables maris
Elle porte le deuil en rouge.

Dans sa voiture se hissant,
Goule horrible que l'homme abreuve,
Elle rentre cuver son sang,
La veuve.

Je viens de m'apercevoir que ce n'est pas la première fois que je vous parle de la veuve. Bizarre ! Je dois avoir un problème. Il va falloir que je surveille cela.

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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 05:46

hoport.jpg

Homère

britannica_cithara_phorminx.jpg

 

La phorminx

 

 


Philippe Forcioli "il ne restera de nous" par lundivert

 

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 11:45

 

Vietnam

 

Dors, mon amour, mon fils unique

Chante une femme en Amérique

Chante en Amérique une femme

A son garçon mort au Vietnam

Chante une femme à son petit

Dors mon amour, dors mon chéri

J'irai à la place où tu dors

T'y bercerai jusqu'à ma mort

Je t'apporterai des cadeaux

Ton vieux train et ton mécano

Et l'étoile en papier d'argent

Dors, mon amour, dors mon enfant,

Chante une femme en Amérique

Sur l'autre bord du Pacifique

Une mère au petit matin

Réveille l'enfant vietnamien

Debout , mon fils, debout, mon garçon,

J'entends revenir les avions

Il faut reprendre nos bagages

On va faire un petit voyage

Surtout ne lâche pas ma main

On va courir très loin, très loin

Toi, tu portes ton oiseau gris

Moi, les couvertures et le riz

Dans son fauteuil diplomatique

A Washington, en Amérique,

Je dois rentrer dans mon argent

Déclare Monsieur le Président

Et sur la carte du Vietnam

Comme un monsieur qui joue aux dames

Il fixe les bombardements et la marche des régiments

Il pose son doigt sur un point

Courons, ne lâche pas ma main

Il a posé son doigt ici

Dors mon amour, dors mon petit

Dors, mon amour, mon fils unique,

Chante une femme en Amérique

Chante en Amérique une femme

A son garçon mort au Vietnam

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 17:04

Quand on évoque cette période de l'Histoire de France, on pense à la chanson "ça ira !". 

"Les citoyens Marchant, Déduit et surtout Ladré, commentent les événements en des couplets virulents. Ladré improvise, lors de la fête de la Fédération, le Ca ira, sur le timbre d'une danse à la mode : Le Carillon national. Le refrain, tout d'abord anodin, est rapidement transformé par le peuple en un cri de mort contre les aristocrates..." (in La chanson française" de Vernillat et Charpentreau - Que sais-je ?).

 

 

LouisXVIExecution

 

Acte de décès de Louis CAPET, du 21 janvier dernier, dix heures vingt-deux minutes du matin ; profession, dernier Roy des Français, âgé de trente-neuf ans, natif de Versailles, paroisse Notre-Dame, domicilié à Paris, tour du Temple ; marié à Marie-Antoinette d'Autriche, ledit Louis Capet exécuté sur la Place de la Révolution en vertu des décrets de la Convention nationale des quinze, seize et dix-neuf dudit mois de janvier, en présence 1° de Jean-Antoine Lefèvre, suppléant du procureur général sindic du département de Paris, et d'Antoine Momoro, tous deux membres du directoire dudit département et commissaires en cette partie du conseil général du même département ; 2° de François-Pierre Salais et de François-Germain Isabeau, commissaires nommés par le conseil exécutif provisoire, à l'effet d'assister à ladite exécution et d'en dresser procès-verbal, ce qu'ils ont fait ; et 3° de Jacques-Claude Bernard et de Jacques Roux, tous deux commissaires de la municipalité de Paris, nommés par elle pour assister à cette exécution ; vu le procès-verbal de ladite exécution dudit jour 21 janvier dernier, signé Grouville, secrétaire du conseil exécutif provisoire, envoyé aux officiers publics de la municipalité de Paris cejourd'huy, sur la demande qu'ils en avaient précédemment faite au ministère de la justice, ledit procès-verbal déposé aux Archives de l'état civil ;
Pierre-Jacques Legrand, officier public (signé) Le Grand.

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 14:06

Connaissez-vous l'histoire mouvementée de cette chanson ?

 

Lale Andersen la chanta avant la guerre (1939) mais ce fut un échec total. Seulement 700 disques furent vendus.

Diffusée par Radio Belgrade pendant la guerre, elle connaît un succès énorme chez les soldats allemands.

Goebbels essaya de l'interdire sans toutefois y parvenir.

Par la suite, les soldats anglais en Afrique du nord l'adoptent après l'avoir entendue sur les ondes allemandes de Radio Belgrade.

En 1942, on vend 160000 exemplaires du disque. En six mois, elle est adaptée en 48 langues. Devant ce succès, l'armée britannique se voit contrainte d'en faire une adaptation anglaise (Anne Shelton, Vera Lynn).

Pour l'écrivain John Steinbeck "Lily Marlène" était la plus belle chanson d'amour de tous les temps.

 

lily-Marlene.jpg

      Je vous en propose deux versions : Marlène Dietrich et Leny Escudero.

 

 

 

Devant la caserne
Quand le jour s'enfuit
La vieille lanterne
Soudain s'allume et luit.
C'est dans ce coin-là que le soir
On s'attendait remplis d'espoir
Tous deux Lily Marlène
Tous deux Lily Marlène.

Et dans la nuit sombre
Nos corps enlacés
Ne faisaient qu'une ombre
Lorsque je t'embrassais
Nous échangions ingénument
Joue contre joue bien des serments
Tous deux
Lily Marlène.
Tous deux
Lily Marlène.

Le temps passe vite
Lorsque l'on est deux
Hélas! on se quitte
Voici le couvre-feu
Te souviens-tu de nos
Regrets
Lorsqu'il fallait nous séparer?
Dis moi
Lily Marlène?
Dis moi
Lily Marlène?

La vieille lanterne
S'allume toujours
Devant la caserne
Lorsque finit le jour.
Mais tout me paraît étranger
Aurais-je donc beaucoup changé ?
Dis-moi
Lily Marlène
Dis-moi
Lily Marlène.

Cette tendre histoire
De nos chers vingt ans
Chante
En ma mémoire
Malgré les jours
Les ans
Il me semble entendre ton pas
Et je te serre entre mes bras
Lily ... Lily Marléne.
Lily ... Lily Marléne.

 

 

 

Vor der Kaserne 
Vor dem großen Tor 
Stand eine Laterne 
Und steht sie noch davor 
So woll'n wir uns da wieder seh'n 
Bei der Laterne wollen wir steh'n 
Wie einst Lily Marleen 
Wie einst Lily Marleen

Unsere beide Schatten 
Sah'n wie einer aus 
Daß wir so lieb uns hatten 
Das sah man gleich daraus 
Und alle Leute soll'n es seh'n 
Wenn wir bei der Laterne steh'n 
Wie einst Lily Marleen 
Wie einst Lily Marleen

Schon rief der Posten, 
Sie blasen Zapfenstreich 
Das kann drei Tage kosten 
Kam'rad, ich komm sogleich 
Da sagten wir auf Wiedersehen 
Wie gerne wollt ich mit dir geh'n 
Mit dir Lili Marleen. 
Mit dir Lili Marleen.

Deine Schritte kennt sie, 
Deinen zieren Gang 
Alle Abend brennt sie, 
Doch mich vergaß sie lang 
Und sollte mir ein Leids gescheh'n 
Wer wird bei der Laterne stehen 
Mit dir Lily Marleen
Mit dir Lily Marleen

Aus dem stillen Raume, 
Aus der Erde Grund 
Hebt mich wie im Traume 
Dein verliebter Mund 
Wenn sich die späten Nebel drehn 
Werd' ich bei der Laterne steh'n 
Wie einst Lily Marleen 
Wie einst Lily Marleen

 




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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 09:37
L'armistice, signé le 11 novembre 1918 marque la fin de la Première Guerre mondiale (1914-1918), la victoire des Alliés et la capitulation de l'Allemagne. Le cessez-le-feu annonce la fin d'une guerre qui a fait plus de 10 millions de morts et des millions d'invalides ou de mutilés.

En ce jour anniversaire, je vous propose cette chanson de La Tordue.

 

31Verdun-une-tranchee-du-ravin-de-la-mort.jpg

14183.jpg

 

 

 

Croupissez machines de guerre
Des tonn' et des tonn' de fer
Entreposées prêtes à rugir
Prêtes à rougir
La terre

Congénère contre con
Génère une rime en on
Prévert nous l'a pourtant bien dit
Quelle connerie
La guerre

Sournoiseries nucléaires
Sous-marins de poche-révolver
Bonbons napalm goût chimique
Panoplies de sapeur-panique
On n'arrête pas l'imaginaire
Pour se faire sauter la caf'tière
Cent fois d'quoi s'envoyer en l'air
De quoi descendre le soleil
De quoi éteindre
Le ciel

C'est moi l'plus fort nananère
Quelle pâtée on vous a mis'
Des tonn' et des tonn' de fer
Dans la chair
Ennemie

Mais tapez-là cher confrère
Vous n'étiez pas mal non plus
Cette fois c'est la der des der
Avant la prochain' bien entendu
Les huiles ainsi s'en vont signant
Des traités aux petits oignons
Après avoir saigné à blanc
Se partagent terre et pognon
Trac' des frontières
Bidons

Secrets de nos piteux états
L'argent est roi et marche au pas
Tambourins sous-fifre et tirelires
1, 2, 1, 2, 1, 2 et 3
à 4 on tire
dans l'tas

Croupissez machines de guerre
Dans les hangars de la mémoire
Basta cessons d'croiser le fer
Plus de boucheries plus d'abattoirs
Maint'nant on va baisser le store
Laisser la conn'rie au vestiaire
Y a plus d'amateurs pour ce sport
Plus personne sous les bannières
Pourquoi pas la belle utopie
Faites un bilan, professionnels
un' reconversion réussie
Faites-vous la paire faites-vous la belle
Engagez-vous dans le parti
Qui déclare la guerre à la guerre
Sortez-vous le nez du kaki
Il y a des tonnes de choses à faire
Avec vot' matos et vot'génie
Pour remettr' en état la terre
Rangez tous vos affreux joujoux
Faites tourner le calumet
Et foutez-nous
la paix

 

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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 07:27

Cette chanson a été composée par le chanteur Lluis Llach en 1968. Elle a été traduite en de nombreuses langues.


« Estaca » signifie « pieu » en français.


C'est un appel à l'unité d'action pour accéder à la liberté. C'est sous la dictature du Général Franco qu'elle fut composée.


Le syndicat polonais Solidarnosc en fit son hymne.


Marc Ogeret l'a reprise en français sous le titre L'Estaque et Marc Robine sous le titre Le Pieu.


On pourrait encore citer Zebda, Les Femmouzes T, Jean-Bernard Plantevin...

 

 


      Du temps où je n'étais qu'un gosse

Mon grand-père me disait souvent,

Assis à l'ombre de son porche

En regardant passer le vent :

"Petit, vois-tu ce pieu de bois

Auquel nous sommes tous enchaînés

Tant qu'il sera planté comme ça

Nous n'aurons pas la liberté

 

Mais si nous tirons tous, il tombera

Ca ne peut pas durer comme ça

Il faut qu'il tombe, tombe, tombe.

Vois-tu, comme il penche déjà.

Si je tire fort, il doit bouger

Et si tu tires à mes côtés 

C'est sûr qu'il tombe, tombe, tombe

Et nous aurons la liberté.

 

Petit, ça fait déjà longtemps

Que je m'y écorche les mains

Et je me dis de temps en temps

Que je me suis battu pour rien

Il est toujours si grand, si lourd,

La force vient à me manquer

Je me demande si un jour

Nous aurons la liberté."

 

Puis mon grand-père s'en est allé

Un vent mauvais l'a emporté

Et je reste seul sous le porche

A regarder jouer d'autres gosses

Dansant autour du vieux pieu noir

Où tant de mains se sont usées

Je chante des chansons d'espoir

Qui parlent de liberté.

 

 

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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 14:07

Une chanson de Stéphane Golmann interprétée par James Ollivier. Les dessins avaient été réalisés par certains de mes élèves assistés par une maman d'élève. Nous avions travaillé une partie de l'année sur la chanson française et collaboré avec James Ollivier.

Stéphane Golmann (1921-1987) est un auteur-compositeur-interprète dont l'oeuvre est jalonnée par deux succès "Actualités" (1950, paroles de A. Vidalie) et "La Marie-Joseph" (1951). La première fut interprétée par Yves Montand et la seconde par Les Frères Jacques.

 

Cette chanson pour dire que tout est (Hélas, dans certains cas) un éternel recommencement.



S.jpg

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6 août 2010 5 06 /08 /août /2010 07:20

 

6 août 1945

Hiroshima.  Le 6 août 1945, le bombardier américain Enola Gay largue une bombe atomique sur la ville japonaise d'Hiroshima. Une seconde bombe A sera lancée sur Nagasaki le 9 août. Les deux cités sont entièrement détruites et 150 000 personnes sont tuées. Ce chiffre ne fera qu'augmenter dans les années qui suivent, des suites des radiations et des brûlures.


 

Que se passe-t-il?
Je n'y comprends rien
Y'avait une ville
Et y'a plus rien

Je me souviens que je marchais
Que je marchais dans une rue
Au milieu de la cohue
Sous un joyeux soleil de mai
C'était plein de couleurs
De mouvements et de bruits
Une fille m'a souri
Et je me souviens que je la suivais

Je la suivais
Sous le joyeux soleil de mai
Chemin faisant j'imaginais
Un mot gentil pour l'aborder
Et puis voici
Que dans le ciel bleu de midi
De plus en plus fort j'entendis
Comme arrivant de l'infini
Ce drôle de bruit
Ce drôle de bruit

Je me souviens que les gens
S'arrêtèrent de marcher
Et d'un air étonné
Tout le monde a levé le nez
Vers le ciel angélique
Couleur de paradis
D'où sortait cette musique
Comme accordée sur l'infini

C'était étrange
Est-ce qu'il allait neiger des anges
Les gens guettaient dans un mélange
D'inquiétude et d'amusement
Et brusquement
Il y eut un éclair aveuglant
Et dans un souffle incandescent
Les murs se mirent à trembler

Que s'est-il passé?
J'y comprends rien
Y'avait une ville
Et y'a plus rien

Y'a plus rien qu'un désert
De gravats, de poussière
Qu'un silence à hurler
A la place où il y avait
Une ville qui battait
Comme un coeur prodigieux
Une fille dont les yeux
Étaient pleins du soleil de mai

Mon Dieu, mon Dieu
Faites que ce soit
Un mauvais rêve
Réveillez-moi
Réveillez-moi
Réveillez-moi

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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 07:15

14 juillet !

Etes-vous allés "voir et complimenter l'Armée Française" ?

 

En 1886, Paulus, le roi du café-concert, entend aux Folies-Bergère un air de ballet écrit par Louis César Desormes.

Il demande aussitôt à Léon Garnier et Lucien Delormel, ses paroliers attitrés, d'écrire des paroles sur cette musique très martiale. Ainsi naît la chanson "En revenant de la Revue". Elle connaîtra un énorme succès , à l'Alcazar de Paris notamment  où Paulus se produit. 

En-revenant.jpg

paulus.jpg



A cette époque, les parades militaires sont  très appréciées. On s'y rend en famille dans une ambiance très festive et bon enfant. Il faut dire qu'à cette époque (après la guerre de 1870)  le désir de revanche est grand et la fibre patriotique reste bien ancrée au coeur des Français.

Ecoutons cette chanson interprétée par Bourvil

 

 

 

Je suis l'chef d'une joyeuse famille,
Depuis longtemps j'avais fait l'projet
D'emmener ma femme, ma sœur, ma fille
Voir la revue du quatorze juillet.
Après avoir cassé la croûte,
En chœur nous nous sommes mis en route
Les femmes avaient pris le devant,
Moi j'donnais le bras à belle-maman.
Chacun devait emporter
De quoi pouvoir boulotter,
D'abord moi je portais les pruneaux,
Ma femme portait deux jambonneaux,
Ma belle-mère comme fricot,
Avait une tête de veau,
Ma fille son chocolat,
Et ma sœur deux œufs sur le plat.

Gais et contents, nous marchions triomphants,
En allant à Longchamp, le cœur à l'aise,
Sans hésiter, car nous allions fêter,
Voir et complimenter l'armée française.

Bientôt d' Longchamp on foule la pelouse,
Nous commençons par nous installer,
Puis, je débouche les douze litres à douze,
Et l'on se met à saucissonner.
Tout à coup, un crie : Vive la France,
Crédié ! c'est la revue qui commence
Je grimpe sur un marronnier en fleur,
Et ma femme sur le dos d'un facteur
Ma sœur qu'aime les pompiers
Acclame ces fiers troupiers,
Ma tendre épouse bat des mains
Quand défilent les Saint-Cyriens,
Ma belle-mère pousse des cris,
En reluquant les Spahis,
Moi, je faisais qu'admirer
Notre brave général Boulanger.

En route j'invite quelques militaires
A venir se rafraîchir un brin,
Mais, à force de licher des verres,
Ma famille avait son petit grain.
Je quitte le bras de ma belle-mère,
Je prends celui d'une cantinière,
Et le soir, lorsque nous rentrons,
Nous sommes tous complètement ronds.
Ma sœur qu'était en train
Ramenait un fantassin,
Ma fille qu'avait son plumet
Sur un cuirassier s'appuyait,
Ma femme, sans façon,
Embrassait un dragon,
Ma belle-mère au petit trot,
Galopait au bras d'un turco.


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