Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Bonjour !

  • : Ma p'tite chanson
  • : La chanson fait partie de notre vie. Elle accompagne notre quotidien, nos joies, nos peines... Peut-être apprendrez-vous quelque chose en parcourant ce blog. J'attends vos commentaires pour découvrir certains aspects de la chanson que je ne connais pas. A bientôt !
  • Contact

C'est Où ?

Télérama - Musique

Archives

16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 13:16
Ce sera bientôt la fête de la musique et cela nécessite une petite préparation. La chorale que je fréquente prépare cette journée et c'est l'occasion pour moi de vous parler d'une chanson de Barbara que nous interpréterons : "Göttingen".

Je tiens cette chanson pour une des plus belles qui soit et je la classe au top 10 des chansons de mon coeur.

En 1963, Barbara est engagée pour se produire devant les troupes belges d'occupation à Göttingen, ville universitaire qui lui réserve un accueil extraordinaire. La ville lui demande deux récitals supplémentaires et lui propose même un contrat de huit jours. 



Elle est profondément marquée par l'atmosphère fraternelle qu'elle a rencontrée alors qu'à cette époque les plaies sont encore profondes. Elle écrit donc cette chanson d'amour (entre deux pays) et parle d'un "profond désir de réconciliation et non d'oubli". Cette chanson est d'autant plus forte que Barbara a connu pendant la seconde guerre mondiale les persécutions antisémites. 

Nous l'avions chantée lors d'une rencontre franco-allemande. C'était l'an dernier. Cette chanson a encore une force d'émotion extraordinaire ! 


Bien sûr, ce n'est pas la Seine,

Ce n'est pas le bois de Vincennes,

Mais c'est bien joli tout de même,

A Göttingen, à Göttingen.

 

Pas de quais et pas de rengaines

Qui se lamentent et qui se traînent,

Mais l'amour y fleurit quand même,

A Göttingen, à Göttingen.

 

Ils savent mieux que nous, je pense,

L'histoire de nos rois de France,

Hermann, Peter, Helga et Hans,

A Göttingen.

 

Et que personne ne s'offense,

Mais les contes de notre enfance,

"Il était une fois" commence

A Göttingen.

 

Bien sûr nous, nous avons la Seine

Et puis notre bois de Vincennes,

Mais Dieu que les roses sont belles

A Göttingen, à Göttingen.

 

Nous, nous avons nos matins blêmes

Et l'âme grise de Verlaine,

Eux c'est la mélancolie même,

A Göttingen, à Göttingen.

 

Quand ils ne savent rien nous dire,

Ils restent là à nous sourire

Mais nous les comprenons quand même,

Les enfants blonds de Gottingen.

 

Et tant pis pour ceux qui s'étonnent

Et que les autres me pardonnent,

Mais les enfants ce sont les mêmes,

A Paris ou à Göttingen.

 

O faites que jamais ne revienne

Le temps du sang et de la haine

Car il y a des gens que j'aime,

A Göttingen, à Göttingen.

 

Et lorsque sonnerait l'alarme,

S'il fallait reprendre les armes,

Mon coeur verserait une larme

Pour Göttingen, pour Göttingen.

 

Mais c'est bien joli tout de même,

A Göttingen, à Göttingen.

 


 

 
Partager cet article
Repost0
1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 06:17
L'Internationale est certainement le chant révolutionnaire le plus célèbre.
Les paroles furent écrites par Eugène Pottier pendant la Commune en 1871. Elle devait se chanter sur l'air de La Marseillaise mais en 1888, Pierre Degeyter en composa la musique.
Ce chant fut interdit dans plusieurs  pays d'Europe en raison de son image communiste, anarchiste et des idées révolutionnaires qu'il développe. 




Debout les damnés de la terre
Debout les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère
C'est l'éruption de la fin
Du passé faisons table rase
Foules, esclaves, debout, debout
Le monde va changer de base
Nous ne sommes rien, soyons tout

C'est la lutte finale
Groupons-nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain (bis)

Il n'est pas de sauveurs suprêmes
Ni Dieu, ni César, ni tribun
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun
Pour que le voleur rende gorge
Pour tirer l'esprit du cachot
Soufflons nous-mêmes notre forge
Battons le fer quand il est chaud

Hideux dans leur apothéose
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail
Dans les coffres-forts de la bande
Ce qu'il a crée s'est fondu
En décrétant qu'on le lui rende
Le peuple ne veut que son dû.

L'état comprime et la loi triche
L'impôt saigne le malheureux
Nul devoir ne s'impose au riche
Le droit du pauvre est un mot creux
C'est assez, languir en tutelle
L'égalité veut d'autres lois
Pas de droits sans devoirs dit-elle
Egaux, pas de devoirs sans droits. 

Les rois nous saoulaient de fumées
Paix entre nous, guerre aux tyrans
Appliquons la grève aux armées
Crosse en l'air, et rompons les rangs
S'ils s'obstinent, ces cannibales
A faire de nous des héros
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.

Ouvriers, paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs
La terre n'appartient qu'aux hommes
L'oisif ira loger ailleurs
Combien, de nos chairs se repaissent
Mais si les corbeaux, les vautours 
Un de ces matins disparaissent
Le soleil brillera toujours.
 
Partager cet article
Repost0
26 avril 2009 7 26 /04 /avril /2009 10:23
Aujourd'hui, c'est la Journée de la Déportation.

Je vous suggère que nous écoutions ensemble
Le Chant des marais interprété par Leny Escudero.

Le Chant des déportés ou Chant des marais fut composé en 1933 par des prisonniers du camp de concentration de Börgermoor (pays de l'Ems en Basse-Saxe).

Les détenus étaient pour la plupart des opposants au régime nazi.


 

Loin dans l'infini s'étendent
Les grands prés marécageux
Pas un seul oiseau ne chante
Dans les arbres secs et creux

Ô terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher.

 

 

Dans ce camp morne et sauvage
Entouré d'un mur de fer
Il nous semble vivre en cage
Au milieu d'un grand désert.

 

 

Bruit des pas et bruit des armes
Sentinelles jour et nuit
Et du sang, des cris, des larmes
La mort pour celui qui fuit.

Mais un jour dans notre vie
Le printemps refleurira
Libre alors, ô ma patrie
Je dirai: Tu es à moi.

Ô terre d'allégresse
Où nous pourrons sans cesse
Aimer.

 


 

Partager cet article
Repost0
19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 07:30




En octobre 2005, Graeme Allwright lance un appel :
" En 1792, à la suite de la déclaration de  guerre du roi d'Autriche, Rouget de l'Isle en poste à Strasbourg, compose Le chant de Guerre pour l'armée du Rhin. Je me suis toujours demandé comment les français peuvent continuer à chanter, comme chant National, un chant de guerre, avec des paroles belliqueuses, sanguinaires et racistes. En regardant à la télé des petits enfants obligés d'apprendre ces paroles épouvantables, j'ai été profondément peiné et j'ai décidé d'essayer de faire une autre version de la Marseillaise. Le jour où les politiques décideront de changer les paroles de la Marseillaise, ce sera un grand jour pour la France."

Graeme Allwright s'est mis au travail et voici le résultat : 

Pour tous les enfants de la terre
Chantons amour et liberté
Contre toutes les haines et les guerres 
L'étendard d'espoir est levé
L'étendard de justice et de paix.
Rassemblons nos forces, notre courage
Pour vaincre la misère et la peur
Que règnent au fond de nos coeurs
L'amitié, la joie et le partage.

La flamme qui nous éclaire
Traverse les frontières
Partons, partons, amis, solidaires
Marchons vers la lumière.

Il n'est, bien sûr, absolument pas question de relancer une quelconque polémique. Ce n'est qu'un sujet de réflexion.
 
Partager cet article
Repost0
17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 14:18
Un autre épisode fameux de l'histoire d'Orphée est son expédition avec les Argonautes, princes grecs qui s'embarquèrent sur le vaisseau nommé Argo pour aller en Colchide conquérir la Toison d'Or.



Là encore, la musique et les chants d'Orphée firent merveille. Tout au long de ce périple, Orphée intervint pour venir à bout de toutes les embûches qui ne manquèrent pas de se dresser devant eux.
Il chanta et les monstrueux rochers mouvants s'immobilisèrent avant de briser leur bateau ; il chanta pour encourager les marins ; il chanta pour charmer le redoutable serpent, gardien de la Toison d'Or ; il chanta pour déjouer les sortilèges des sirènes.

Le pouvoir du chant et de la musique ! J'y crois !

Partager cet article
Repost0
12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 15:26

Je continue aujourd'hui à pourvoir la rubrique "Mon répertoire" avec une chanson de Jean Boyer (1945).

Georges Brassens interprète cette chanson sur l'album Georges Brassens chante les chansons de sa jeunesse en 1980.


Dans cette video, ce n'est bien sûr pas Brassens qui chante, mais j'ai trouvé la petite animation faite par des enfants, assez sympathique.


 

Si vous voulez entendre Georges Brassens interpréter cette chanson et relire les paroles, rendez-vous dans "Mon répertoire". 

Partager cet article
Repost0
10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 08:53
Orphée, fils du roi de Thrace, Oeagre, et de la muse Calliope est le poète, le musicien et le chanteur le plus fameux de l'Antiquité.


Orphée jouant devant Pluton et Proserpine d'après F. Perrier (Musée du Louvre)
 
Apollon lui offrit une lyre et les Muses lui apprirent à en jouer.
Il jouait et chantait si bien que même les bêtes féroces en étaient attendries. Les arbres, les rochers étaient eux aussi subjugués par sa musique et ses chants au point de se déplacer pour le suivre et l'écouter. 


(A suivre) 

 



Partager cet article
Repost0
19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 15:12
On peut considérer les troubadours comme les véritables créateurs de la chanson profane à la fin du 11ème siècle. Ils écrivaient textes et musiques et s'exprimaient en langue d'oc.
Au nord de la Loire, ils étaient appelés trouvères et s'exprimaient en langue d'oïl. 



Troubadours et trouvères étaient pour la plupart d'origine noble et interprétaient rarement leurs chansons en public. Ils les confiaient aux musiciens ambulants (ménestrels, jongleurs...)

Les chansons des troubadours sont lyriques. Ils composent souvent des chansons courtoises (hommage du chevalier à sa dame).


"Au coeur ai tant d'amour,
De plaisir et de joie
Que la glace me semble fleur
Et que la neige est verdure"

Bernard de Ventadour


Ils ont également écrit des chansons engagées.

"Rome à votre sujet bien souvent on murmure
Que s'enfuit le bon sens par un trou de tonsure
(NDLR: remarque très actuelle !) 
Je crois donc fermement qu'il faudrait qu'on récure
Aussi votre cerveau
Au bien vilain chapeau
Car fîtes à Béziers sanglante boucherie
Avec ceux de Citeaux"

Guilhem Figueira

(La croisade contre les Albigeois fut pour les participants une magnifique occasion d'exercer violences et rapines avec la bénédiction de l'église)

Les trouvères écrivent plutôt des chansons guerrières vantant les exploits des chevaliers.

Ces chansons étaient monodiques (à une seule voix) avec accompagnement d'un ou plusieurs instruments.

Quelques troubadours : G. d'Aquitaine, B. de Ventadour, B. de Born.

Quelques trouvères : Thibaut de Champagne, Adam de La Halle, Colin Muset, Richard Coeur de Lion 
Partager cet article
Repost0