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La chanson fait partie de notre vie. Elle accompagne notre quotidien, nos joies, nos peines... Peut-être apprendrez-vous quelque chose en parcourant ce blog. J'attends vos commentaires pour découvrir certains aspects de la chanson que je ne connais pas. A bientôt !
Pour toi, Honoré, j'ai choisi cette belle chanson traditionnelle acadienne !
Elle est magnifiquement interprétée par Gabriel Yacoub !
"Né en 1952, G. Yacoub, adolescent fou de guitare et de musique folk, débute au Centre Culturel américain de Paris avec son groupe, le New Ragged Company, puis accompagne, à 18 ans, Alan Stivell (en compagnie de Dan Ar Braz et de René Werneer). C'est avec ces derniers et sa femme, Marie, qu'il enregistrera Pierre de Grenoble (1973) , mélange de chansons traditionnelles et d'instruments électriques. Dans la foulée, il fonde Malicorne et enchaîne disques et tournées. Lorsque le groupe se dissout (1981), il entame une carrière solo... " (in 100 ans de chanson française de Louis-Jean Calvet).
Je n'ai pas trouvé l'auteur de la photo que j'ai placée en frontispice ! Si un ayant droit me le demande, je la retirerai ou lui demanderai l'autorisation de publication sur mon blog !
Où t'as été hier au soir, Honoré, mon enfant ?
J'ai été voir les filles !
Maman faisez mon lit
car j'ai grand mal au cœur ! Je veux aller me coucher.
Mais où sont tes deux chiens, Honoré, mon enfant ?
Sont morts après souper.
Mais qu'as-tu donc mangé, Honoré, mon enfant ?
Un p' tit poisson salé.
Que laisseras-tu à ton père, Honoré, mon enfant ?
Ma terre et ma maison.
Que laisseras-tu à ta mère, Honoré, mon enfant ?
Mon or et mon argent.
Que laisseras-tu à ton frère, Honoré, mon enfant ?
Ma selle et mon cheval, ma montre et mes souliers.
Que laisseras-tu à ta soeur, Honoré, mon enfant ?
Mon violon, mon archet.
Que laisseras-tu à ta belle, Honoré, mon enfant ?
Je lui laisserai la mer pour aller s'y noyer !
Elle l'a bien mérité : c'est elle qui m'a empoisonné !
Une occasion de réécouter cette chanson de Jean Ferrat, écrite en 1966.
Dans cette chanson, Jean Ferrat rend hommage à Boris Vian (1920-1959), écrivain, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz. Boris Vian était un excellent trompettiste. L'arrangeur ne l'a pas oublié et nous gratifie d'un superbe contrechant joué à la trompette. Un bien bel arrangement signé Alain Goraguer (arrangeur attitré des chansons de Ferrat) qui était un ami de Boris Vian et un compagnon musicien de jazz.
Boris Vian
Tu vois rien n'a vraiment changé
Depuis que tu nous a quittés
Les cons n'arrêtent pas de voler
Les autres de les regarder
Si l'autre jour on a bien ri
Il paraît que " Le déserteur "
Est un des grands succès de l'heure
Quand c'est chanté par Anthony
Pauvre Boris
Voilà quinze ans qu'en Indochine
La France se déshonorait
Et l'on te traitait de vermine
De dire que tu n'irais jamais
Si tu les vois sur leurs guitares
Ajuster tes petits couplets
Avec quinze années de retard
Ce que tu dois en rigoler
Pauvre Boris
Ils vont chercher en Amérique
La mode qui fait des dollars
Un jour ils chantent des cantiques
Et l'autre des refrains à boire
Et quand ça marche avec Dylan
Chacun a son petit Vietnam
Chacun son nègre dont les os
Lui déchirent le coeur et la peau
Pauvre Boris
On va quitter ces pauvres mecs
Pour faire une java d'enfer
Manger la cervelle d'un évêque
Avec le foie d'un militaire
Faire sauter à la dynamite
La bourse avec le Panthéon
Pour voir si ça tuera les mythes
Qui nous dévorent tout du long
Pauvre Boris
Tu vois rien n'a vraiment changé
Depuis que tu nous a quittés
Les Camille sont fêtées le 14 juillet ! Pas de chance ! Sur tous les calendriers, c'est Fête Nat. ce jour-là !
Pourtant, il y a de bonnes raisons de leur souhaiter leur fête :
Déjà, c'est joli, Camille, c'est doux !
Et puis, il n'y a pas de chansons avec leur prénom ! Pourtant, les rimes en "ille" ne manquent pas : gentille, famille, coquille, brindille, aiguille, chenille... etc ...
Qui plus est, on ne leur offre pas de cadeaux sous prétexte qu'elles ont déjà un feu d'artifice !
Une bonne raison encore : c'est un prénom épicène... ce qui n'est pas si courant !
Heureusement, il y a la chanteuse Camille que j'aime beaucoup parce qu'elle ne se contente pas de chanter... elle explore toutes les possibilités que lui offre son corps pour faire de la musique (percussions corporelles) ainsi que sa voix.
Dans cette petite pièce intitulée La flûte japonaise, elle imite le son de la flûte shakuhachi. C'est un des instruments que je préfère... déjà parce qu'il a une histoire et ensuite parce qu'il vous parle comme s'il s'agissait d'une voix humaine ! Il est capable d'exprimer tous les sentiments. Camille en fait une imitation saisissante !
Pour vous, cette chanson de Marie-Paule Belle, Michel Grisolia et Françoise Mallet-Joris.
C'est une fille qui ressemble à Diane
A la déesse des forêts
C'est une fille qui ressemble à Diane
Ou du moins qui lui ressemblait
Elle aimait la forêt
Les animaux avaient avec elle
Un secret
C'est une fille qui ressemble à Diane
Ou du moins qui lui ressemblait
Il faut choisir le garçon, la forêt
Il faut choisir l'amour ou le secret
C'est un bonheur de ressembler aux autres
Lui disait-il, c'est le nôtre
C'est une fille qui ressemble à Diane
A la déesse des forêts
C'est une fille qui ressemble à Diane
Ou du moins qui lui ressemblait
Elle a choisi d'oublier la forêt
Elle a choisi d'oublier le secret
C'est le bonheur qui fit d'elle une femme
Nous rêvons toujours de Diane
D'une fille qui ressemble à Diane
A la déesse des forêts
D'une fille qui ressemble à Diane
Ou bien qui lui ressemblerait
Marchant dans la forêt
Les animaux auraient avec elle
Un secret
Une fille qui ressemble à Diane
Ou bien qui lui ressemblerait
Ou bien qui lui ressemblerait
Diane ou Artémis, fille de Latone et de Jupiter, sœur jumelle d'Apollon, née à Délos, vint au monde quelques instants avant son frère. Témoin des douleurs maternelles de Latone, elle conçut une telle aversion pour le mariage, qu'elle demanda et obtint de Jupiter la grâce de garder une virginité perpétuelle ainsi que Minerve, sa sœur. C'est pour cette raison que ces deux déesses reçurent de l'oracle d'Apollon le nom de Vierges blanches. Jupiter l'arma lui-même d'un arc et de flèches, et la fit reine des bois. Il lui donna pour cortège soixante nymphes, appelées Océanies, et vingt autres nommées Asies.
Voilà un prénom qui ne pose pas de problème si on veut l'illustrer par une chanson.
Julie la Rousse (René Louis Lafforgue), Julie (Marcel Amont), La Julie à Charlie (Pierre Perret)... etc...etc...
J'ai choisi une chanson interprétée par Edith PIaf "La Julie jolie" (1936) pour fêter Julie.
Les paroles sont de Gaston Couté qu'on ne présente plus et la musique de L. Daniderff, l'auteur de Je cherche après Titine qui sera empruntée par Charlie Chaplin dans le film Les Temps Modernes.
Le texte peut surprendre : il est écrit en patois beauceron.
A la loué’ de la Saint-Jean
Un fermier qui s’râtlait des rentes
Dans l’champs d’misèr’ des pauvres gens
Alla s’enquéri’ d’eun’ servante.
Après avoir hoché longtemps,
Pour quat’ pair’s de sabiots par an
Avec la croûte et pis l’log’ment,
I’fit embauch’ de la Julie…
La Julie, la Julie, la Julie était si jolie ! (bis)
L’empleya, sans un brin de r’pos
Du fin matin à la nuit grande,
A m’ner pâturer les bestiaux
Dans l’herbe peineuse de la lande ;
Mais un soir qu’il ‘tait tout joyeux
D’avoir liché qneuqu’s coups d’vin vieux
I’s’ sentit d’venir amoureux
Et sauta dans l’lit d’la Julie…
La Julie, la Julie, la Julie était si jolie ! (bis)
D’pis c’jour-là, d’venu fou d’amour
I’ t’y paya des amusettes,
Des affutiaux qu’l’orfèv’ du bourg
Vous compt’ toujou’s les yeux d’la tête ;
Pis vendit brémaill’s et genêts,
Vendit sa lande et son troupet
A seul’fin d’se fair’ des jaunets
Pour mett’ dans l’bas blanc d’la Julie…
La Julie, la Julie, la Julie était si jolie ! (bis)
Si ben qu’un coup qu’il eut pus ren
Ayant donné jusqu’à sa ferme,
A l’mit dehors, aux vents du ch’min,
Comm’un gâs qui paie pus son terme ;
Mais c’jour-là, c’était la Saint-Jean ;
Pour quat’ pair’s de sabiots par an
Avec la croûte et pis l’logement,
I’s’embaucha chez la Julie…
La Julie, la Julie, la Julie était si jolie ! (bis)
Sur les jardins alanguis, Sur les roses de la nuit Il pleut des larmes de pluie, il pleut. Et j'entends le clapotis Du bassin qui se remplit. Oh ! Mon Dieu, que c'est joli, la pluie !
Quand Pierre rentrera, Tiens, il faut que je lui dise Que le toit de la remise a fui. Il faut qu'il rentre du bois, Car il commence à faire froid ici. Pierre... Mon Pierre..
Sur la campagne endormie Le silence, et puis un cri. C'est rien, un oiseau de nuit qui fuit. Que c'est beau cette pénombre, Le ciel et le feu et l'ombre Qui se glisse jusqu'à moi, sans bruit!
Une odeur de foin coupé Monte de la terre mouillée. Une auto descend l'allée. C'est lui!
On dit que Lazare et Cécile se sont enfuis cette nuit, et que la lune docile jusqu'au matin n'a pas lui. On dit qu'un foulard de brume fit pour elle un voile blanc, fit à Lazare un costume tissé de nacre et d'argent.
On le savait au village que Cécile allait souvent rêvasser dans les herbages et danser avec le vent. On riait de ce Lazare sans amie, sans fiancée, qui rôdait près de la mare et n'allait jamais danser.
On dit que Lazare et Cécile ont un soir changé d'avis. C'était pourtant pas facile de se cacher près d'ici. Ils ont joint leurs solitudes, ils ont partagé le vent, prenant la douce habitude de s'aimer secrètement.
Au bout de quelques semaines il parut aux indiscrets que dans sa jupe de laine Cécile s'alourdissait. Lors il fallut les entendre tous crier au déshonneur, mais Cécile, qui est tendre, a préféré le bonheur.
On dit que Lazare et Cécile se sont enfuis cette nuit. Il y a bien des imbéciles pour en sourire aujourd'hui. Pourtant, jusqu'au bout des saules ils se sont tenu la main, puis, épaule contre épaule, ils ont suivi leur chemin.
On aurait voulu peut-être voir Cécile dans l'étang, et sur la branche d'un hêtre trouver Lazare pendant. Sans gêne on aurait pu suivre leur cortège en soupirant, mais ceux que l'amour délivre préfèrent s'aimer vivants.
On dit que Lazare et Cécile se sont mariés cette nuit dans la lumière fragile des heures d'après minuit. On dit qu'au creux de la mare la lune en deux se brisa, formant deux anneaux bizarres qu'ils se glissèrent au doigt.
Lorsqu'ils ont couru ensemble, le vent leur fit un manteau. Moi, qui ne dormais pas, j'en tremble de les avoir vus si beaux. Toi, Cécile, toi, Lazare, apprenez à votre enfant que jamais on ne sépare ceux qui s'aiment simplement
Et, pour illustrer ce prénom, nous pourrions évoquer
Lazare Carnot
LazareCarnot (1753 - 1823) est un mathématicien, physicien, général et homme politique français.
Lazare Carnot est mondialement connu pour ses travaux scientifiques.
Dans son Essai sur les machines en général (1783), il précisa les lois du choc et énonça la loi de conservation du travail.
Il publie Métaphysique du calcul infinitésimal en 1797.
Avec sa Géométrie de position (1803), il apparaît en même temps que Monge comme l'un des créateurs de la géométrie moderne.
Il participa avec celui-ci à la fondation de l'Ecole Polytechnique.
Georges Dor (1931 - 2001) est auteur, essayiste, compositeur, dramaturge, chanteur, poète, traducteur, producteur et réalisateur de théâtre québecois. La Complainte de La Manic, dont les paroles sont une lettre d'amour écrite par un ouvrier du chantier de construction du barrage hydroélectrique de Manicouagan,
fut un de ses plus grands succès.
Pépère Moïse, mémère Agnès C’était dans le temps de ma jeunesse On allait tous les jours de l’an Leur dire nos beaux p’tits compliments On arrivait, toute la famille Le père, la mère, les dix enfants Et on entrait tous à la file Y a donc de la place au jour de l’an
Après c’était le bal Qu’a chanté Filion Le grand bal de la parenté Quand tout le monde était arrivé
Y avait le mon oncle des États Qui calait les sets en anglais La ma tante qui jouait au piano L’Ave Maria de Gounod Puis y avait moi et mon enfance Et l’enfance qui revient jamais!
Pépère Moïse, mémère Agnès C’était dans le temps de leur vieillesse La vie s’achève doucement Pour les grand-pères, les grand-mamans On les entoure de tendresse On fait comme si de rien n’était Mais c’est autour d’eux qu’on s’empresse Y seront p’t-être pas là l’an prochain
Y dansent encore la gigue Mais ça dure pas longtemps C’est rien que pour nous faire plaisir Après ça tout le monde est content
Et puis le bal se continue Sur le prélart ciré du salon Avec les mon oncle, les ma tante Qui dansent au son de l’accordéon Ça vous fait tout un "happening" Comme on n’en reverra plus jamais!
Pépère Moïse, mémère Agnès C’était dans le temps de l’allégresse On n’avait pas besoin de bébelles Pour être heureux la veille de Noël Avec deux pommes et une orange On entendait chanter les anges Gloire à Dieu au plus haut des Cieux Et sur la Terre, faites vos jeux!
C’était comme une serre chaude Au cœur des longs hivers Un abri contre la frayeur Quand venait le soir et la noirceur Et quand il fallait se quitter C’était comme si c’était pas vrai Chacun allait de son côté Je me demandais où c’ qu’on s’en allait On s’en allait tous vers la vie Et pour la vie qui revient jamais
Je crois savoir que les bébelles sont des jouets et le prélart du linoléum pour nos amis canadiens.
Je ne résiste pas au plaisir de vous faire réentendre pour la Xème fois cette chanson des Quatre Barbus.
Voilà une chanson que je peux écouter en boucle... et chaque fois "je me marre". Pourtant, si on y regarde de plus près, ce n'est pas amusant du tout !
C'est peut-être "basique" mais c'est ainsi et je n'essaie même pas d'en guérir.
Bonne écoute !
C'était un cuirassier qui revenait de guerre Il s'en alla trouver trouver son Capitaine Pour aller voir Adèle, Adèle, sa bien-aimée
Le capitaine lui dit: "Garde-à-vous, repos ! Oui. va-t'en voir Adèle" Le capitaine lui dit : "Garde-à-vous, repos ! Foutez-moi le camp ! Oui, va-t'en voir Adèle Oui va-t'en voir Adèle, Adèle, ta bien-aimée"
"Bonjour, mes chers parents, bonjour cher père, chère mère, Bonjour mes chers parents, bonjour aussi Adèle" "Hélas, mon pauvre enfant, ton Adèle n'est plus Car elle est morte Adèle, Adèle, ta bien-aimée"